Primo-accédants : S’entourer de professionnels pour faire les choses dans l’ordre

Primo-accédants :

S’entourer de professionnels pour faire les choses dans l’ordre

Depuis 2019, les primo-accédants sont très présents sur le marché de l’acquisition immobilière. Ludovic Dagois, président de la FNAIM Centre et agent immobilier sur Châteauroux, leur apporte quelques conseils.

Dans quel ordre un primo-accédant doit-il prendre les choses ?

La première démarche à faire avant toutes visites et toutes recherches est de rencontrer son banquier ou courtier afin d’estimer le budget dont on dispose pour l’achat de son bien. Trop souvent, je vois des personnes qui se lancent dans des visites avant de savoir si elles ont les moyens de financer le logement qu’elles trouvent. Le marché va aujourd’hui très vite, les biens partent parfois en quelques jours. En ne faisant pas ce travail préparatoire, l’acheteur perd trop de temps et risque de voir son bien lui passer sous le nez.

Après le budget, place aux visites ?

Pas tout à fait. On se rapproche d’un professionnel de l’immobilier qui va déterminer quels sont les besoins actuels et futurs de son client. Un bon agent immobilier ne va pas tenter de vendre un bien qu’il a en portefeuille à son client, mais de trouver le logement qui correspond à l’acquéreur ; il n’oriente pas son client mais lui faire prendre conscience de ce dont il a besoin selon ses priorités et ses attentes. Il faut avoir à l’esprit que, à moins d’être très riche, on a rarement les moyens de ses rêves. Aussi, le rôle du professionnel va être de rationaliser l’achat.

Et une fois le bien trouvé ?

Comme je l’ai dit tout à l’heure, le marché va très vite, par conséquent, il faut savoir se positionner rapidement, arrêter les visites et prendre une décision en quelques jours. On ne peut pas se laisser quinze jours de réflexion, c’est trop. Il faudra également accepter de faire des concessions, en effet si on cherche le mouton à 5 pattes, on n’achètera jamais rien. La difficulté va être de réunir et de concilier des critères affectifs et objectifs. Mais attention, il ne faut pas non plus se forcer à acheter un bien qui ne nous correspond pas et dans lequel on ne se sent pas bien.

Il faut s’entourer d’avis extérieurs pour aller plus vite ?

On a tendance à beaucoup demander l’avis des gens. Tout le monde a un avis différent ce qui risque de remettre en cause sa propre vision du bien et de freiner la décision. On achète avant tout un bien pour soi, par pour les autres, et il ne faut pas trop s’attacher à des avis qui ne seront que subjectifs.

Dans la région, quel est le budget des primo-accédants ?

Sur l’Indre et le Loir et Cher, le budget moyen tourne autour de 130 000 euros, il est un peu plus élevé en Indre-et-Loire avec 160 000 euros. Ces niveaux sont suffisants pour se loger, à condition d’avoir un niveau d’exigences acceptable. Bien évidemment, à budget constant, la taille des biens sera un peu plus grande en secteur rural que dans les villes comme Tours, Châteauroux ou Blois. Il faut aussi préciser que dans notre région, les primo-accédants représentent environ un tiers des acquéreurs.